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La cup menstruelle

Depuis quelques semaines, un article du Nouvel Obs circule sur internet avec comme titre racoleur « La coupe menstruelle, plus dangereuse que les tampons ? ». J’avais déjà prévu de vous parler de la cup menstruelle sur le blog, mais à la vue de cet article j’ai eu aussi envie d’y réagir.

La cup menstruelle je l’ai découverte dans mon cheminement vers le naturel après la naissance de ma fille. J’ai jamais été à l’aise avec les tampons et serviettes hygiéniques (irritations, gênes …) j’étais alors ravie de découvrir une autre solution et qui plus est naturelle.

La cup est faite en silicone médical pour la majorité sauf certaines faites de caoutchouc ou encore de TPE (élastomère thermoplastique). Préférez une fabrication française. Son réceptacle en forme de cloche munie d’une tige réceptionne le sang écoulé lors des menstruations.

Contrairement aux serviettes et tampons qui eux contiennent des produits toxiques tels que des gels absorbants, du coton cultivé avec des pesticides mélangé à du viscose, des additifs de parfum, des hydrocarbures, sans compter les procédés de blanchiment des tampons qui laissent des résidus de dioxine. La paroi vaginale ayant un fort pouvoir absorbant, ces toxiques pénètrent alors très facilement l’organisme et s’accumulent, pouvant mener à des conséquences très nocives pour la santé.

La durée de vie de la cup est d’une dizaine d’années, elle est donc à la fois économique et zéro-déchet. En effet à l’achat elle vous coutera entre 15 et 30 € selon les marques contre 8€ pour un paquet de protections hygiéniques du commerce tous les mois et ça jusqu’à la ménopause. Et c’est chaque mois, de nombreux déchets en moins dans votre poubelle, entre la boite ou le sachet, la protection plastique autour du tampon ou de la serviette, l’applicateur du tampon, les protections de la partie collante des serviettes, plus le tampon ou la serviette usagé, alors que la cup, elle une fois lavée et stérilisée peut être réutilisée chaque mois.

Il existe plusieurs tailles selon les marques, pour celles qui n’ont jamais eu d’enfants, selon l’abondance du flux, si vous avez des enfants et que vous avez accouché par voie basse, selon votre corpulence, votre taille et selon la pratique plus ou moins importante de sport. Le site MeLuna propose un test pour choisir sa cup. Certaines marquent proposent aussi des tiges différentes ou sans tige.

Avant la première utilisation il faut la stériliser en la faisant bouillir dans une casserole d’eau pendant 5 minutes. Puis il faudra la laisser sécher à l’air libre, quand elle aura séché la ranger dans son pochon ou sa boite. Après votre période de règles, il faudra la nettoyer au savon puis la stériliser. Elle sera alors prête à l’emploi pour le mois suivant.

Pour l’insertion il existe 4 méthodes principales très bien illustrées par le site Easy Cup. L’insérer sous la douche est parfois plus simple grâce à l’eau qui facilitera l’insertion. Les premières fois ce n’est pas forcément évident, on dit souvent qu’il faut plusieurs cycles pour avoir le coup de main. Toutefois il ne faut pas la sentir à l’intérieur du vagin, il ne doit pas y avoir de gêne. Si vous ne supportez pas la cup ou que vous avez envie d’une autre protection pour la nuit, il existe aussi les serviettes lavables (je n’ai pas encore testé).

Je tiens à revenir sur cet article polémique dont je vous ai parlé au début. Déjà si l’on s’en tient au titre, il discrédite clairement la cup pour certaines femmes, qui feront peut être un retour en arrière sans même aller lire l’article… Ce qui est bien dommage car la cup menstruelle n’est pas plus dangereuse que les tampons. Le sang stagne dans la coupe certes mais avec les produits toxiques pour la santé et l‘environnement en mois. C’est pour cela qu’elle ne diminue pas les risques de syndrome du choc toxique qui est une maladie infectieuse rare et aiguë, potentiellement létale, causée par une toxine bactérienne (staphylocoque doré) qui pénètre dans la circulation sanguine à la suite d'une infection par un agent pathogène (Wikipédia). Toutefois il faudra changer la cup toutes les 6 heures (comme pour les tampons) et non pas toutes les 12 h comme il était recommandé au départ. Il faudrait également éviter de les porter la nuit car dans la position couchée, le sang écoulée pourrait sortir de la cup et remonter. De plus l’hygiène de la cup (stérilisation et nettoyage) et de l’utilisatrice doit être irréprochable pour éviter les contaminations bactériennes. Il est aussi dit dans l’article que du fait du plus grand diamètre de la cup par rapport aux tampons, cela permet une arrivée d’oxygène plus importante ce qui pourrait favoriser la croissance de bactéries. A voir si cela est vraiment prouvé puisque le pliage de la cup expulse l’air…

Plus étonnant encore cette étude sur laquelle s’appuie l’article de Nouvel Obs vient à la suite de la diffusion du reportage « Tampon notre ennemi intime » sur France 5 il y a quelques mois révélant des études sur les compositions très toxiques des tampons et leur lien avec le syndrome du choc toxique en augmentation ces dernières années. Alors les industriels voyant la chute des ventes de protections hygiéniques toxiques baisser réagiraient-ils ? En effet, c’est un marché colossal pour cette industrie car une femme est une cliente pour au moins 45 ans chaque mois !

Alors pas de quoi s’alarmer pour les utilisatrices de cup si vous respectez une hygiène rigoureuse et un retrait toutes les 6 heures au maximum.


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